“Thibaud, de l’illustre famille des Montmorency, était le fils aîné de Bouchard I° de Marly et de Mathilde de Châteaufort, petite-fille du roi Louis VI. Aîné de trois garçons et et d’une fille, Thibauld reçut une éducation fut toute militaire, quoique chrétienne. L’enfant manifesta, dès son plus jeune âge, une grande dévotion à la sainte Vierge qu’il honorait comme « sa bonne Mère et sa chère Maîtresse. » Il s’intéressait beaucoup aux monastères dont son père était un grand bienfaiteur : les Vaux-de-Cernay et Port-Royal. Il fit le métier des armes et fréquenta la cour.
Un jour que Thibaud allait lutter à un célèbre tournoi, il passa devant une église à l’heure où sonnait la messe ; il descendit de cheval, entra dans l’église et entendit la messe tout entière avec d’autant plus de dévotion, qu’on la célébrait en l’honneur de la sainte Vierge ; après la messe, il piqua vers ses compagnons, mais il fut bien surpris de les voir venir au-devant de lui, pour le complimenter de la victoire qu’il avait remportée dans les jeux. Il en témoigna d’abord quelque étonnement, mais reconnaissant aussitôt, à ce qu’ils disaient, que son bon ange avait pris sa figure et qu’il avait jouté en sa place, il ne s’en expliqua pas davantage. Se retirant alors dans l’église d’où il venait, après avoir rendu grâces à la Mère de Dieu d’une si insigne faveur, il fit vœu de quitter le monde et de renoncer à toutes les grandeurs et aux satisfactions que le siècle lui promettait.
C’est à l’abbé des Vaux-de-Cernay, Thomas (1210-1229), qu’il confia ses désirs de vie religieuse. Prudemment l’abbé conseilla au jeune homme de réfléchir en lui faisant remarquer que la vie d’un cistercien ne ressemblait guère à celle d’un riche chevalier. Mais Thibaud voulait justement embrasser la règle de Cîteaux à cause de ses austérités. Il entra aux Vaux-de-Cernay en 1226.
Les moines ne tardèrent pas à s’apercevoir de la sainteté de leur nouveau frère et, dès 1230, il fut nommé prieur par l’abbé Richard qui mourut en 1235. Thibaud fut élu pour lui succéder. Il ne voulut être exempt d’aucune charge. Toujours le premier levé et le dernier couché, il se chargeait d’entretenir le dortoir ou l’infirmerie aussi bien que l’église, de nettoyer les habits ou les souliers. Il aidait les maçons en portant le mortier ou les pierres, car Thibaud dut entreprendre des travaux pour loger tous les moines dont le nombre allait atteindre deux cents ; il allongea de douze travées le bâtiment des moines, construisit le dortoir au-dessus et termina le bâtiment des convers. Il se contentait de vêtements rustiques et tout ce qui lui servait était si misérable que, lors d’un chapitre général, on lui reprocha de manquer de dignité. Il répondit simplement que ses pauvres habits et son manque de luxe étaient conformes à ce qu’avait demandé saint Bernard.
Thibaud se signalait tout particulièrement par sa dévotion à la Vierge Marie à qui il rapportait la gloire de tout ce qu’il disait et faisait ; lorsqu’on écrivait les livres pour le chœur, il imposât qu’on écrivît toujours en lettres rouges son nom : « Nom suave de la bienheureuse Vierge, Nom béni, Nom vénérable, Nom ineffable, Nom aimable dans toute l’éternité. » Il disait ne douter nullement que Marie fût élevée au-dessus de tous les anges et de tous les élus, et qu’elle ne méritât, par conséquent, d’être aimée par-dessus toutes choses après Dieu. Lorsqu’on lui reprocha d’avoir trop de dévotion à la Vierge Marie, il répondit : « Sachez que je n’aime la Sainte Vierge autant que je fais, que parce qu’elle est la Mère de mon Seigneur Jésus-Christ ; que si elle ne l’était point, je ne l’aimerais pas plus que les autres saintes vierges. Ainsi, c’est Jésus-Christ même que j’aime, que j’honore et que je révère en elle. » Ce grand amour lui méritait souvent des grâces particulières. Un jour, il eut l’apparition de la Sainte Trinité qui lui apprit que Dieu prenait un singulier plaisir lorsque l’on chantait avec ferveur le cantique des trois enfants de la fournaise.
Ses prières étaient si efficaces, qu’elles obtenaient de Dieu tout ce qu’il lui demandait. Un jour, un novice de son monastère, violemment tenté, voulait renoncer à la vie rcligieuse : le maître des novices n’oublia rien pour lui faire connaître que c’etait un artifice du démon, mais ce fut inutilement.Thibauld l’alla trouver lui-même, et lui dit tout ce qu’un père peut dire à son enfant pour l’empêcher de se perdre, mais il ne gagna rien. Enfin, il le pria d’attendre au moins jusqu’au lendemain, pour exécuter sa funeste résolution, ce qu’il n’obtint qu’avec peine. Après les Complies, Thibaud se mit en prière pour lui ; il pria jusqu’au lendemain où l’on trouva le novice si changé, si confus de sa légèreté, si résolu de persévérer dans sa vocation, qu’il protesta qu’il ne sortirait pas pour tous les trésors du monde.
L’évêque de Paris, Guillaume d’Auvergne, se lia d’amitié avec lui et lui donna la direction spirituelle des moniales de Port-Royal. Celles de Notre-Dame-du-Trésor dans le Vexin lui furent confiées par le chapitre général de 1237. Il dut aussi gouverner l’abbaye d’hommes de Breuil-Benoît, fille des Vaux-de-Cernay.
Ayant entendu parler de la sainteté de l’abbé des Vaux-de-Cernay, saint Louis le fit mander à la cour. La reine Marguerite de Provence étant stérile, les souverains firent part au saint abbé de leur chagrin, et lui demandèrent de prier pour eux. Le 11 juillet 1240, la reine Marguerite mit au monde une fille, Blanche, qui mourut à trois ans mais eut de nombreux frères et sœurs. Les prières du saint abbé avaient été exaucées. Le roi et la reine témoignèrent à Thibaud leur reconnaissance, et, malgré son désintéressement, l’abbaye des Vaux-de-Cernay en profita.”
Notice du sanctoral
Illustration: Saint Thibaud reçoit saint Louis et Marguerite de Provence.
Vitrail de l’église Saint-Eloi au Perray-en-Yvelines (XIXème)
Merci Patric pour votre témoignage du 8 juillet que je lis seulement. Merci Marie pour l’aide que vous apportez aux uns et aux autres. Nous ne vous aimerons jamais assez. Si seulement mes enfants et petits enfants pouvaient découvrir qu’ils sont aimés de notre Père et de Marie…….
C’est moi qui vous remercie Anne-Marie. Pour vos enfants et petits enfants, comme je vous comprends. Prenez courage, et ne vous relâchez pas dans la prière. Pensons à Sainte Monique qui pria et un jour son fils se convertit et est devenu Saint Augustin. Comme quoi, il nous faut tout remettre au Seigneur. Dieu est bon, il connait votre piété et votre amour. En union de prières.
Du Padre Pio :
“Ceci est mon testament et mon héritage :
Aimez la Madone. Et faites-la aimer. Récitez toujours le Rosaire !”
MARIE, un torrent qui jaillit de la miséricorde divine et du Saint-Esprit,amour substantiel, par le sein de la vierge mère, justement dénommée mère de la vie.elle a porté en elle le fils de DIEU elle a partagé avec lui les joies d’une grossesse spéciale, elle lui a donné son ventre pour le faire grandir.Alors comment ne pas reconnaitre MARIE , la prier c’est prier JÉSUS qu’elle a porté.Elle l’a mis au monde et en aucun cas MARIE ne dépasse son fils .Elle nous conduit vers lui et ensuite elle se retire discrètement tout en étant encore tout prés de nous.Bonne prière a vous tous amis de la neuvaine et restons unis dans le cœur de JÉSUS et MARIE.
« Sachez que je n’aime la Sainte Vierge autant que je fais, que parce qu’elle est la Mère de mon Seigneur Jésus-Christ ; que si elle ne l’était point, je ne l’aimerais pas plus que les autres saintes vierges. Ainsi, c’est Jésus-Christ même que j’aime, que j’honore et que je révère en elle. »
Cette phrase de Saint Thibaud devrait rassurer tous les catholiques qui ont peut-être quelques scrupules à prier la Sainte Vierge. Lorsque nous honorons, aimons et prions Marie, c’est en fait Jésus que nous honorons, aimons et prions. Parce que Marie, Mère de Jésus, Mère de Dieu, est au ciel, unie totalement au Christ, elle est christifiée, elle est deifiée. Non, ce n’est pas une déesse, c’est Marie unie au Christ. D’ailleurs c’est pour cela qu’elle entend toutes les prières des fidèles, c’est pour cela qu’elle a des grâces à distrubuer, et enfin c’est pour cela que le culte que nous rendons à Marie est un culte d’hyperdulie, et non de latrie, réservé à Dieu seul.
La vie des Saints nous édifie et aussi nous écrase un peu. Car, lorsque nous lisons celle de Saint Thibaud par exemple, nous nous sentons bien loin de ce qu’il a vécu, et nous nous disons que nous ne nous sommes pas autant dépouillés que lui, ni ne faisons autant. La reponse à cela nous a été donnée aussi par Frank Duff qui fonda “La Légion de Marie”.
http://legion-de-marie.org/historique.htm
Frank Duff disait qu’il n’est pas difficile d’être saint, il aimait dire : “si la sainteté est authentique, elle doit se manifester sous forme de courage “. Et Frank Duff ne manquait pas de courage, faisant ce qu’il avait à faire, en mettant tout dans les mains de la Vierge Marie.
Durant notre vie de chrétien, nous ne sommes pas tous appelés à accomplir de grandes choses, où a imiter les Saints dans ce qui leur est propre. Nous devons cependant les imiter dans leur détachement, dans la recherche à plaire à Dieu, là où nous sommes, à aimer la Sainte Vierge et l’honorer, la prier. Nous pouvons et devons tous faire: notre devoir d’état. Nous devons aussi, par charité: supporter un conjoint non croyant, supporter que de nos enfants ou des membres de notre famille ne croient pas en les aimant, priant pour eux, étant toujours prêts à les aider. En allumant un cierge pour eux, en offrant une messe.
C’est en fait dans notre vie, parfois monotone que nous pouvons nous sanctifier le mieux. Oui, en supportant avec patience cette monotonie comme un moyen de nous sanctifier et de nous rapprocher de Notre Dame. Un chrétien une chrétienne a en tous les cas un point commun avec tous les Saints (oui, oui, il y en a plus qu’un, mais j’aimerai souligner celui-ci) il doit supporter les critiques, les incompréhensions voire les injures. Rares sont les chrétiens qui, vivant leur foi courageusement ne sont pas rabaissés, moqués et surtout ne subissent pas des reproches. Notre Seigneur a connu cela, tous les chrétiens qui suivent ses traces connaissent cela.
Mais peu importe tout cela, ce qui compte c’est de ressembler le plus possible, que dis-je, entièrement à notre Maître, alors bien entendu ceux qui ne recherchent pas Dieu, ne peuvent comprendre la dévotion, les idées, la fermeté, la joie, la charité du chrétien. Et non seulement nous devons supporter ces oppositions, mais, en tant que catholiques nous devons encore supporter les critiques de tous ceux qui se disent chrétiens et qui nous accusent d’idolâtrie de prier Marie. Même au sein du catholicisme, il y a ceux, encore marqués par le jansénisme, qui nous disent: “Ne priez pas trop Marie”.
Mais est-ce qu’on prie trop Marie? J’en doute, vu que nous avons déjà de la peine à prier. Mais non, même si on prie beaucoup Marie, on prie, Jésus. La prière à Marie, c’est la prière des humbles.
Sans dire que je suis humble, car l’amour propre est dur à faire mourir, le 6 décembre 2005, n’en pouvant plus physiquement, après un an de distribution de journeaux, aillant perdu mon poste de pasteur pour revenir à la foi catholique, je me mis à genoux, un 6 décembre, devant la Sainte Vierge et je la suppliais en pleurant de venir à mon aide. Le 7 décembre je suis convoqué pour un entretien afin de devenir agent d’accueil dans un parc industriel, le 8 décembre je passe l’entretien et je suis engagé, c’était la fête de l’Immaculée Conception. En plus de ce poste, je gardais un petit travail à côté. Je cherchais à faire un exvoto pour remercier la Sainte Vierge. On m’en proposa à un prix élevé, bien que n’aillant que très peu de moyens, j’acceptais, mais je ne l’avais pas dit encore au marbrier. Lors d’une mission pour mon second travail, je vois un autre marbrier dans un autre quartier de Reims. J’entre, une brave dame m’accueille. Comme pour les autres marbriers, je lui explique mon affaire. Elle me dit que puisque c’est pour honorer et remercier la Vierge Marie, chose qui devient rare, elle a justement une chute de marbre. Au total cela m’a coûté trois fois moins cher. Cette marbrerie se situe à la rue Dieu-Lumière. Cela ne s’invente pas.
J’ai certainement déjà raconté cette histoire, mais ce n’est pas important, ce qui importe, c’est voir la fidélité, l’amour maternelle de Marie. Nous ne prions jamais assez la Mère de Dieu: ne l’a-t-elle pas dit lors de son apparition à la rue du Bac? Osons alors, comme Saint Thibaud invoquer la Sainte Vierge tout en ayant pas honte d’elle, en supportant les oppositions et les critiques de ceux qui nous voyant vivre comme chrétiens ne nous trouverons pas dignes selon le monde. Ce n’est pas grave, nous sommes appelés à imiter Jésus jusqu’au bout, et ça c’est la dignité vraie.
AMEN