Méditation de Monseigneur Lebrun

Vendredi

« Il n’y a pas de dimanche sans vendredi », écrivait avec bon sens le cardinal G. Daneels, il y a quelques années. Chaque semaine, nous essayons de nous souvenir de ce jour où Jésus a donné sa vie pour ses amis, pour le monde et donc pour la France, dans la joie profonde de son union au Père : c’est le vendredi !

Monseigneur Lebrun
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Y a-t-il, pour le chrétien, un vrai dimanche sans vendredi ? Comment vivons-nous le vendredi ? Comme la fin de la semaine, pour ceux qui travaillent ? Comme un jour ordinaire pour ceux qui sont en vacances ? Comme le jour de la neuvaine ? Dans un texte toujours en vigueur[1], les évêques de France ont demandé de « marquer les vendredis de l’année par des œuvres de pénitence (privation de friandises, tabac, loisirs), des attitudes de charité fraternelles  (dons pris sur les privations, pardons, etc.) ; des actes de piété (messe, prière, visite au Saint-Sacrement), suivant des choix personnels, familiaux, communautaires … ».

La neuvaine pour la France est entrée dans son dernier mois. N’est-ce pas une occasion providentielle pour revisiter notre manière chrétienne de vivre chaque semaine, et chaque jour de la semaine ? Le dimanche est-il vraiment le jour du Ressuscité ? Le jour où notre cœur se remplit de la joie de la victoire définitive de Jésus sur la mort et sur tout mal ? Est-ce possible de le vivre ainsi, si je n’ai pas pris au sérieux le vendredi !

Heureusement, il y a le samedi ! Jour de rencontre plus intime avec la Vierge Marie. L’Eglise a pris l’habitude de favoriser la prière à la mère de Jésus, mère de Dieu, le samedi, veille du dimanche. Elle nous introduit dans l’espérance du Jour de Dieu. Elle est l’aurore du salut, la première en chemin, chantons-nous parfois. Avec tendresse, elle me fait passer du vendredi au dimanche, un vendredi sans doute pas à la hauteur de l’amour du cœur de Jésus, au dimanche qu’elle ne veut surtout pas que nous manquions !

Faut-il se lamenter que notre pays perde ses repères dans le calendrier commun toujours plus éclectique, ou sécularisé ? Avec humilité, reprenons le chemin indiqué par les évêques de France pour le vendredi. Essayons de le vivre dans la joie de l’Evangile, plus que dans la lamentation qui risque de nous faire revenir au temps du bouc émissaire, le temps de l’ancien testament, avant la venue de la Vierge Marie !

Haut les cœurs ! S’il n’y a pas de dimanche sans vendredi, il n’y a pas, pour les disciples de Jésus, de vendredi sans dimanche. Notre pays vit un temps d’épreuve, il s’approche donc d’un vrai dimanche ! Prions de tout cœur en sachant que nous sommes déjà exaucés !

 

[1] Documentation catholique n° 1482, p. 1978.

Mgr Lebrun

Fils d’une religieuse (sa mère est entrée en religion après son veuvage et la fin de l’éducation de ses 8 enfants), Mgr Lebrun vient d’être nommé archevêque de Rouen, le 10 juillet 2015, après avoir été évêque de Saint-Étienne de 2006 à 2015. En 2010, il est le premier évêque français à participer à la Marche pour la Vie. Au sein de la Conférence des évêques de France, il a été membre du Conseil pour la communication. De 2008 à 2012, Président du Conseil d’orientation de RCF, Radios Chrétiennes Francophones. Aujourd’hui, membre du conseil famille et société de la Conférence des évêques de France plus particulièrement pour le monde de la justice. Il sera installé en la cathédrale de Rouen le 11 octobre 2015

19 commentaires sur “Méditation de Monseigneur Lebrun
  1. sr Myriam dit :

    chers amis de la Neuvaine, c’est avec beaucoup de joie et d’espérance que je m’associe à cette neuvaine qui nous achemine vers ce prochain 15 août. Cette réflexion sur les jours de la semaine me touche particulièrement par le biais du samedi qui fait le passage du vendredi au dimanche. En tant que bénédictine de Notre Dame du Calvaire, chaque samedi un dixième des soeurs de la communauté se trouve en retraite pour honorer la Passion de Jésus et la compassion de sa Mère Marie. J’aimerais vous partager quelques bribes de ce trésor de notre congrégation. Cette journée de prière comporte trois temps d’oraison : La première avec Marie qui se tient debout (stabat Mater) près de la croix de Jésus avec la parole de st Luc : “Celui-ci est posé pour la ruine et le relèvement d’un grand nombre, toi-même une épée transpercera ton âme afin que soient révélées les pensées des coeurs.” ; la deuxième avec Marie recevant le corps de son Fils descendu de la croix, et cette parole du Cantique des cantiques : “Pose-moi comme un sceau sur ton coeur.” la troisième oraison avec Marie dans la solitude du Samedi Saint et ces paroles “Dieu s’est reposé le septième jour. ” et dans l’Apocalypse Dieu dit “voici que je fais toutes choses nouvelles.”
    Je voudrais vous recopier une ou deux citations de l’exhortation qui soutient notre prière en ces samedis :
    “C’est en cette journée du Samedi saint que la gr^ce a pris son accomplissement, dans le sépulcre de Notre Seigneur ; ç’a été dans ce même sépulcre où l’état de la gloire a pris naissance par la résurrection triomphante de Notre Seigneur… Disons encore qu’en cette heureuse journée du Samedi Saint, après que Dieu a posé le sceau, et mis la dernière main à l’oeuvre de notre rédemption, le péché a été détruit, l’enfer a été dépouillé, le diable a été vaincu, et nous avons entré dans le repos de la grâce qui est le commencement de celui de la gloire….
    On peut croire pieusement que la Sainte Vierge en la célébration de ce saint sabbat et pratique d’amour passif (c à d qu’elle consentait à ce que Dieu fasse et opère en elle tout ce qu’il voudra), ne laissait de contempler les grandes oeuvres qui s’opéraient en cette journée. La Vierge rendit plus de service à Dieu le Samedi Saint que n’eussent pu faire toutes les créatures du monde, aussi l’Eglise lui dédie ce jour du Samedi.”
    Le temps manque pour en dire davantage.
    Merci à tous et belle fête de l’Assomption.

    • Nicole dit :

      Merci beaucoup, Monseigneur. Je fais partie des résidents secondaires de votre futur Diocèse, donc de vos “ouialles secondaires” et je me permets de vous accueillir et vous souhaiter la bienvenue !

      Grand merci aussi à vous, Sr Myriam, pour votre témoignage riche, à Patric Chéneaux pour toute sa recherche et sa vie intérieure, et aux autres personnes.

      Je ne sais pas à quelle heure du Vendredi nous en sommes, mais vivement Dimanche !!! Je crois que nous n’en pouvons plus. La France est un peu “par terre” et nous avec. La foi nous tient encore un peu debout, il le faut bien et on tient les uns pour les autres aussi… solidaires d’un même Corps ! Et la grâce nous fait regarder plus haut, plus loin, ou autrement, parce qu’il y a eu ce Vendredi terrible et prodigieux et ce qui a suivi, le Samedi de silence et d’action discrète de la part de notre Seigneur et ce Dimanche matin extraordinaire qui nous maintient en joie et en Espérance pour tous les domaines.
      Le 15 août approche, que va-t-il se passer ? Quelle surprise divine et mariale ?
      Une grande joie aussi et un grand réconfort, c’est de savoir que nous sommes un certain nombre à partager tout cela.

  2. Pradal André dit :

    Oui, Ingrid, je me sens comme vous. Merci Monseigneur de nous rappeler des évidences oubliées ! Par l’insipide vie qu’on nous contraint de vivre, nous avons oublié l’essentiel. Comme je vous suis gré de nous le rappeler, d’autant que je suis bouleversé de constater qu’après plus de huit mois de neuvaine, un nombre impressionnant de catholiques pratiquants, je dis bien pratiquants, ignorent encore cette neuvaine ! Les internautes, dans le flot d’inutilités, n’ont pas su la voir, et les autres, en particulier les personnes âgées, handicapées, malades, n’en ont pas été avertis !!!
    De nombreuses paroisses ne l’ont hélas pas annoncée, alors qu’à la fin de chaque messe il eût été indispensable de la rappeler, de prier Notre Dame de France en commun, d’inciter les paroissiens à une conversion collective: on avait là une occasion exceptionnelle de retour vers Dieu, et personnellement je culpabilise très lourdement en réalisant trop tard que je ne m’y suis pas suffisamment investi.
    C’est pourquoi je me permets de suggérer que, après la clôture de cette remarquable neuvaine, nous n’en restions pas là, et que nous puissions continuer à prier tous ensemble Notre Dame, admirablement guidés par nos pasteurs, mais cette fois en informant et de façon répétitive tous nos frères

    • Marie-Anne dit :

      Merci Monseigneur pour cette très belle méditation. Par elle, vous stimulez notre foi et notre ferveur et nous réconfortez.
      Merci André pour votre commentaire auquel je souscris . Vous exprimez parfaitement ce que je constate moi-même et ce que je ressens!!! Après plus de 8 mois d’une neuvaine si riche d’enseignement et de ferveur, celle-ci reste ignorée de bien des personnes pratiquantes!!!!
      J’en arrive aux mêmes conclusions et dispositions que vous.
      Merci encore André.
      En union de prière.

  3. B de La Bonnellière dit :

    « Vendredi augure Dimanche ».

    L’ombre : la lumière ; le mal : le bien ; le péché : le pardon ; le repentir : la miséricorde, et pour la France, l’apostasie : la Grâce.

    Dans le mystère de la création, Dieu savait la chute de l’homme et lui offre à chaque instant la possibilité de se relever, de se repentir pour ne plus pécher. « Vas, ta foi t’a sauvé »

    Dieu créa l’homme perfectible mais pas sauvé « de naissance » : capable par la Grâce de faire pénitence pour obtenir la rémission. L’homme pécheur est inscrit dans cette dichotomie : mal et bien, ombre et lumière, péché et absolution. L’homme peut espérer, même en chutant à chaque pas, qu’il finira par l’emporter s’il persévère….. Nos fautes nous révèlent notre nature et nous engagent à ne plus recommencer pour l’amour de Dieu car la grâce est toujours surabondante et nous est accordée « félix culpa » .….

    C’est deux entités sont tellement opposées que Dieu mit sa mère, la Vierge Marie sur le chemin. Médiatrice de toutes grâces, elle nous accompagne pour nous combler, car le pécheur a besoin de son secours.

    En ce 15 août 2015, que la France tourne ses prières vers Marie « pleine de grâces » ….

  4. Béatrice dit :

    Belle méditation….

  5. ingrid dit :

    Je me sens toute bête. Je n’avais jamais vu la semaine ainsi. J’ai l’impression qu’on m’ouvre les yeux. Merci Monseigneur.

    • Carsin dit :

      Moi aussi je me sens bête !! la semaine vue ainsi est plus intelligente et surtout à un sens
      Merci Monseigneur
      Nicole

  6. Pauvre pécheur que je suis dit :

    Une très belle méditation et prions l’Esprit Saint de nous soutenir dans l’adversité + + +

  7. colombe dit :

    Du vendredi au Dimanche je me suis imaginée un pont : le pont de la souffrance de l’accompagnement dans chacun de nos pas par Marie et le Dimanche cette lumière qui nous éblouit d’amour et nous fait oublier ce vendredi ou notre DIEU a beaucoup souffert.Évidemment a chacun son interprétation selon son cœur. Merci a vous Monseigneur Lebrun pour votre développement qui nous permet de nous remettre a notre juste place de Chrétiens engagés.Merci également a Patric qui nous permet de mieux approfondir la parole de DIEU.En ce jour de vendredi je m’applique a faire régulièrement le chemin de croix. Cela aussi me permet de mieux comprendre la souffrance de notre JÉSUS.Frères et sœurs en Christ sauveur, restons fermes et forts dans notre Foi et vivons pour nous même mais aussi pour notre FRANCE d’espérance des enfants de lumière.

  8. Chenaux Patric dit :

    Merci Monseigneur Lebrun pour cette profonde méditation. Et excusez-moi de ne pas vous avoir remercié lors de mon commentaire. Mais voilà, c’est réparé. Que le Seigneur vous garde et vous fortifie dans votre sacerdoce.

  9. Chenaux Patric dit :

    Il n’y a pas de dimanche sans vendredi, comme c’est vrai et cela ne se limite pas à la semaine Sainte. Pris dans le tourbillon de la vie nous pouvons oublier ce vendredi où Jésus donna sa vie pour nous. Oh, c’est vrai, nous ne mangeons pas de viande ce jour là, même à l’hôpital, et j’y suis habitué à cet hopital de Reims à cause de ma maladie.
    Si vous le permettez, j’aimerais vous partager une réflexion qui m’est venue, justement sur les sept jours la Création et l’oeuvre de Jésus.

    Premier jour (notre dimanche): “Dieu dit que la lumière soit.” Et la lumière fut” (Gn 1, 3a), c’est le jour béni où notre Seigneur Jésus Christ, lumière du monde est ressuscité.

    Deuxième jour (notre lundi): “Dieu dit: “Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux.” Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament “ciel” (Gn 1, 6-8a). Le Ressuscité, sépare, il y a ceux qui ne croient pas (les eaux symbolisent les hommes qui rejettent l’Évangile) et le firmament le lieu où le Ressuscité se trouve et où vont les croyants.

    Troisième jour (notre mardi): “Dieu appela la terre ferme “terre” et il appela la masse des eaux “mer”. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: “Que la terre prodise l’herbe… l’arbre à fruit…” (cf. Gn 1, 9-13). L’oeuvre du Ressuscité fait toujours oeuvre de séparation. D’un côté vous avez la mer (le monde instable, agité, avec des tempêtes), de l’autre côté vous avez la terre ferme, l’Eglise où pousse des arbres qui portes des fruits en leur saison, les chrétiens fidèles qui persévèrent dans la foi et l’obéissance.

    Quatrième jour(notre mercredi): “Et Dieu dit: “Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour de la nuit; qu’ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années; et qu’ils soient au firmament pour éclairer la terre.” Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires: le plus grand pour commander le jour, le plus petit pour commander à la nuit, il fit aussi les étoiles …” (Gn 1, 14-16). Le Ressuscité sépare la lumière des ténèbres. Il éclaire de jour ceux qui marche dans la lumière, mais dans les épreuves, les nuits que peuvent connaître tous ceux qui marchent dans la lumière, le Ressuscité est bien entendu là présent, mais il nous a donné sa Sainte Mère qui brille de la lumière du Christ. Dans ce monde difficile, le Seigneur, dans sa grâce immense, nous donne celle qui fut sa Mère comme tendre Mère et les étoiles aussi: tous les Saints qui intercèdent pour nous. Vous voyez déjà que dans l’ordre créationnel, Dieu n’a pas voulu que nous soyons dans les ténèbres totales, et quelle douce attention que de nous donner celle qui est l’une d’entre nous, ormi le péché. L’Immaculée Conception comme la lune immaculée dans le ciel, nous accompagne. Et les saints veillent sur nous. Communion d’amour, communion des saints.

    Cinquième jour (notre Jeudi): “Et Dieu dit que les eaux foisonnent d’une profusion d’êtres vivants, et que des oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel…” (Gn 1, 20) Le Ressuscité est la vie. Dans la mer, symbole des nations, ou du monde, il y a des êtres vivants, des monstres marins aussi, et dans le ciel volent les oiseaux. Alors que dire de ce jeudi, si ce n’est que Notre Seigneur est venu dans ce monde afin de sauver les hommes. Ceux qui croient en lui, et ses disciples son appelés à etre pêcheurs d’hommes, les oiseaux symbolisant les anges qui sont au service du Fils de Dieu, et des chrétiens. On peut voir ce jeudi comme le ministère du Christ qui est venu dans ce monde. lire Jn 1, 1-16. Le jeudi soir Jesus réunit ses disciples pour la dernière pâque, et institue l’Eucharistie qui permet aux chretiens dans le monde d’êtres féconds et de se multtiplier sur la terre tout en les sanctifiant, afin qu’ils soient parfaits comme le Père céleste est parfait (v. 26). Ce qui nous mène au vendredi.

    Sixième jour (notre vendredi): ” Dieu dit ” Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce…Dieu dit: “faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons… Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu, il les créa homme et femme…” (cf. Gn 1, 26-31). Notre Seigneur est venu dans le monde, pour sauver l’homme et la femme qu’il avait créé à son image. Nous le savons, l’image de Dieu en l’homme et la femme est blessée, souillée, déformée par le péché qui mérite la mort. Alors Jésus, Image de Dieu, Nouvel Adam, né miraculeusement de Marie, l’étoile de la mer, l’Immaculée Conception, celle qui brille parmi les hommes dans ce monde de ténèbres… Jésus a été crucifié le sixième jour pour le pardon de nos péchés, il a porté sur lui les péchés du monde. Six est le chiffre de l’homme. La bête se sert de l’homme pécheur pour luter contre de Christ et son Eglise. 666, le chiffre de la bête est un nombre d’homme. En hébreu la lettre vav est la sixième lettre de l’alphabet. Et vav veut dire aussi clou. Ce qui nous ramène à la Croix où le Christ a été crucifie avec trois clous (666) par des hommes fous de rages qui l’ont insulté, giflé, maltraité, flagellé, calomnié, moqué… Mais Jésus, lumière du monde venu pour vaincre Satan, la mort et séparer la lumière des ténèbres, sauver les êtres vivants de la mer, bâtir son Eglise sur la terre ferme dont Saint Pierre est la pierre, le fondement… Jésus se livre et est crucifié, son sang versé sur le sol, va sauver les nations, enfin ceux qui des nations croiront en lui.

    Septième jour (notre samedi): “Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout son déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l’oeuvre qu’il avait faite. Il se reposa le septième jour de toute l’oeuvre qu’il avait faite… (cf. Gn 2, 1-4) Le samedi, jour de sabbat, Notre Seigneur, qui sur la Croix avait dit “Tout est accompli” qui avait parfaitement achevé l’oeuvre de salut pour le monde, la Croix séparant le ciel et la terre, le monde et l’Eglise. L’Eglise qui a un rôle dans ce monde car bien que séparée, elle y témoigne de l’oeuvre admirable de la recréation (v. 1).
    Jésus en ce jour de Sabbat se repose dans sa tombe. Jour béni où Jésus descend aux enfers chercher, les croyants de l’Ancienne Alliance pour les conduire au ciel, car les portes sont ouvertes maintenant. Le laron qui sur la croix a cru au crucifié, est le premier à entrer avec les Saints de l’Ancienne Alliance. Il est le premier à avoir cru au crucifié et à etre mort à côté de Jésus, et ce que Jésus avait dit aux scribes et pharisiens, s’accomplit, un pécheur entre avant eux dans le Royaume des cieux.
    Etrange journée que ce samedi. Le repos du Seigneur tant attendu par Israël, que le sabbat prefigurait, est arrivé. Le messie se repose de son oeuvre accomplie. Mais ce repos n’a pas de fin, voyez le texte de la Genèse. Pourquoi cela? Parce qu’il nous conduit au dimanche: Que la lumière soit. Ainsi les chretiens se reposent le dimanche, le premier jour de la semaine, célébrant la Résurrection qui inaugure ce repos attendu par Israël et par les nations. Ainsi les catholiques commencent la semaine par le repos afin de vivre toute la semaine en oeuvrant pour le Seigneur et le bien du prochain et de notre pays, attendant le repos éternel que le Seigneur viendra instaurer à la fin des temps.
    Oui, il n’y a pas de dimanche (de résurrection, de repos), sans le vendredi (la crucifixion où le Christ à achevé son oeuvre de salut).

  10. Mansuy dit :

    Le premier ennemi du dimanche se trouver () tous les jours de la semaine en moi, particulièrement le vendredi, jour des ténèbres de l’erreur et du péché, allant contre le plan rédempteur de Notre Père que réalise Jésus-Christ notre guide de vie.

    La loi du péché qui me fracture et fêle la France, défigure et met au tombeau le Christ, ce particulièrement le vendredi. Pardon mon Dieu ; ayez pitié de moi pauvre pécheur, car sans toi je ne peux rien accomplir de tes volontés, dont une qui me veut saint, avec mes frères, pour que France soit sainte.

    Le premier ennemi de la France se trouve donc en moi chaque jour, parfois même le dimanche sur la terre, heureusement jamais le dimanche au Royaume des cieux, dont mon cœur profond de baptisé peut tous les jours goûter le règne qui s’oppose à ce qu’il y a dans mon cœur périphérique, en moi, de France défigurée. Seigneur, converti cette rebelle !

    La Résurrection réalisée par le Christ transcende le vendredi et le samedi pour atteindre son apothéose le dimanche. Voilà mon sens, voilà ma joie, mon espérance. Dans ma France : « Qui sont mes frères et mes sœurs ? » (Mc 3,31-35).

    « Femme, voilà ton Fils (…) Et au disciple : « Voilà ta mère » (Jn 25,26-27). Notre Dame de France, toi qui épouse de l’Esprit-Saint continue au ciel d’accompagner ton Fils, apprends-moi à te suivre pour suivre en chemin ton Fils afin que vendredi soit en moi antichambre de la chambre haute du dimanche de la France.

    Merci père Lebrun.

  11. mahona dit :

    Un immense MERCI Monseigneur d’avoir replacé très simplement notre regard sur les jours de la semaine. Nous ne voyons souvent que les tâches à accomplir au fil des jours. Je retiens dans mon cœur cette vision des jours que vous explicitez.

  12. JEAN-VINCENT dit :

    Demandez et VOUS obtiendrez !!!

    Encore faut-il demander, mais demander sincèrement, pieusement, humblement. Demandez d’avoir assez de volonté pour se sortir individuellement, mais aussi collectivement de ce carcan, patiemment tissé par les idéologies ennemies de DIEU TRINITÉ et qui enferme tant et tant de chrétiens.
    Demandez pour que chaque jour de la semaine, chacun et chacune nous remettions DIEU à sa VRAI place, c’est à dire la PREMIÉRE. Et ales nous verrons refleurir la Terre du Royaume de FRANCE. Commençons par ce Vendredi !!!
    Monseigneur, Deo Gratias,

  13. Flo dit :

    Cette méditation me permet de changer mon regard. J’espère désormais vivre la fin de la semaine davantage en Dieu. Merci!

  14. Françoise dit :

    Merci pour cette méditation qui nous rappelle les jalons simples de notre enfance:le petit bout de ciel bleu d’un samedi gris a toujours été pour moi le “sourire de la Vierge” et je le dis à mon entourage.Cela les amuse mais ils l’entendent!

  15. Louis Fohssie dit :

    Merci beaucoup pour cette belle meditation qui nous fait beaucoup de bien.