CONTEMPLER AVANT D’AGIR.

Fr. Thomas Michelet
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À peine entrons-nous dans l’année de la miséricorde qu’il nous faut déjà passer aux travaux pratiques ! Faire miséricorde, vaste programme… Mais là, nous avons une direction bien concrète qui se dessine, si nous voulons être fidèles au commandement de l’amour laissé par le Christ et qu’il a vécu en acte. Car la miséricorde inclut en particulier le pardon, qui est une forme de don. De fait, comment aimer ses ennemis si nous n’en avons pas ? Comment vraiment les aimer sans leur pardonner et vouloir du fond du cœur qu’ils deviennent nos amis ?

Mais la miséricorde ne risque-t-elle pas alors de devenir un sentiment un peu guimauve qui finit par tout passer, tout tolérer, tout accepter, tout justifier ? D’où l’urgente nécessité de s’en faire une idée précise : qu’est-elle exactement et que n’est-elle pas ; que contient-elle et que faut-il en exclure ?

Pour S. Thomas d’Aquin, la miséricorde est la souffrance que nous éprouvons face à la misère d’autrui et qui nous pousse à lui venir en aide en lui faisant du bien. Il ne faut donc pas la confondre avec la clémence, qui s’attriste du mal d’autrui mais pour en diminuer les peines. Encore moins avec l’envie, qui s’attriste du bien du prochain. La miséricorde est donc une bonne réaction, l’élan d’un cœur qui reste capable de compassion, sans être blindé ou blasé par les misères de ce monde qui défilent sur nos écrans. Un cœur qui reste sensible à la misère et à la souffrance du prochain, dont l’on souffre comme si c’était la nôtre.

Mais pour S. Thomas, la miséricorde n’est pas seulement un « coup de cœur » : elle ne peut devenir chemin de sainteté qu’en étant passion cultivée en vertu, réglée par la raison. Autrement, elle nous entraînera à prendre de mauvaises décisions et ne plus être juste. Face à la misère, à la souffrance du prochain, il faut donc ouvrir son cœur tout en sachant raison garder : prendre le temps du discernement quant à notre réaction, pour ne pas agir sous le coup de la colère ou de la seule spontanéité affective, mais en déterminant avec justesse quelle contribution de notre part pourra effectivement faire du bien à notre prochain (victime ou ennemi…).

Enfin, la vraie miséricorde ne peut pas aller contre la justice, qui est le minimum à respecter même si la miséricorde va pousser à donner davantage. Elle n’est pas non plus supérieure à la charité : cela n’est vrai qu’en Dieu, pour qui nous prodiguer des bienfaits lui convient au plus haut point car cela manifeste sa toute-puissance, plus qu’un amour qui nous aimerait intérieurement sans nous donner extérieurement. Pour l’homme, la charité reste supérieure à la miséricorde, car il est meilleur de s’unir à Dieu par la charité qui rend semblable à lui, que d’aider le prochain par la miséricorde qui rend semblable à Dieu en ses œuvres seulement. C’est en s’unissant d’abord à Dieu que nous recevrons de lui la charité comme l’amour dont il s’aime lui-même, et que nous pourrons du même amour aimer notre prochain comme nous-même, et nos ennemis comme Dieu les aime : en voulant qu’ils deviennent ses amis, et donc qu’ils se convertissent.

« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7)

Fr. Thomas Michelet OP

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61 commentaires sur “CONTEMPLER AVANT D’AGIR.
  1. B de La Bonnellière dit :

    Le thomisme est une philosophie rigoureuse qui éclaire les intelligences sans compromission.

  2. edith dit :

    A Marie,
    J’avais une foi affective très forte mais je ne savais trouver les mots. Voulant faire le catéchisme, j’ai suivi des formations dont certaines me fatigant. j’ai suivi des formations théologiques, je forçais. .. jusqu’au jour où peu à peu l’unité s’ est faite et cette théologie = parole sur Dieu m’a ouvert des portes dans la Bible et la porte C’est Jésus PrésEnce pour le passé, le présent et l’à venir. Et mon amour Pour cette Parole de Dieu, même si elle me dépasse parfois est toujours vivant ce jour où le 7 décembre j’ai 75 ans, malade, je m’en remets avec espérance à ce Jésus notre Sauveur qui a pris le risque de partager notre humanité avec tous les risques qu’il a assumé par Amour pour nous. Et sa Résurrection est Lumière pour nos vies.

  3. edith dit :

    Comme je comprends. La vie dans le couple n’est pas facile et à certains moments ce serait impossible sans la grâce issue du sacrément de mariage même c’est à dire du Coeur de Jésus. Et combien cette grâce est grande quand au moment de la crise où tout paraît impossible on s’ enferme dans sa chambre on pleure et on attend en suppliant un cadeau une porte de sortie pour que l’autre comprenne. On t’appelle à ta porte… et la réponse arrive et on se pardonné alors. Si St Jean Paul II avait parlé de la possibilité de sainteté dans la vie en couplé c’est magnifique J’ai parfois pensé divorcer, c’était la voie du « mauvais ». Nous avons fêté nos 50 ans de mariage, mon mari avait du mal à me voir tant investie dans la mission de mon Eglise par ses efforts il a aussi été sanctifié. Je ne juge pas mais voici mon témoignage en toute humilité car c’est la grâce de chaque jour qu’il faut louer dans chaque vie que Dieu aime et accompagne par son Église.

    • Patric Chenaux dit :

      Et c’est un bien beau temoignage, tant concernant votre couple, votre maladie et votre soif d’étudier la Parole de votre Amour.
      Merci aussi d’avoir pensé à mon épouse.

  4. colombe dit :

    Je suis peinée de voir que beaucoup ne comprennent pas les prêtres.Je suis maman d’un prêtre, et mon cœur saigne en constatant que la miséricorde envers les pasteurs qui nous sont confiés n’est pas toujours de mise….Nous ne devons porter aucun jugement c’est DIEU qui jugera..Même si parfois la réalité est la, bien au contraire c’est la que la miséricorde intervient.Savoir ouvrir son cœur et comprendre celui qui souffre en face de nous.Jésus notre sauveur recherche la brebis égarée, son amour se donne par les plaies de son cœur transpercé par amour pour nous.Lavons nous tout au fond de sa miséricorde, il est notre sauveur, il nous apprendra a aimer a regarder a ne pas juger a être charitable et devenir pour lui plaire miséricordieux comme lui même est miséricordieux.

  5. Phil dit :

    à errinette ; comment peut-on défendre l’idée de miséricorde et être aussi peu miséricordieuse(en particulier pour les prêtres français, et aussi pour tous ceux que vous croyez ne pas être d’accord avec vous) ?

  6. errinette dit :

    Désolée j’ai fait une mauvaise manipulation.
    Je terminerai en rappelant que Jésus et les prêtres disent beaucoup de choses comme cela.
    Interdire la communion aux divorcés-remariés, c’est vouloir leur interdire le secours de Jésus face au Mal, c’est dire que tout péché est pardonnable excepté l’erreur en amour, c’est pousser des gens à la plus grande misère (ex femmes battues dont le sacrifice est censé être leur chemin de sanctification… ou alors la damnation définitive de leur mari qui est ainsi poussé à plus de mal encore, voir jusqu’au meurtre… Mais lui sera pardonné quand il aura cuvé et qu’il regrettera… alors qu’elle, si elle a le culot de partir, pire, d’être heureuse ensuite… ne sera jamais pardonnée d’un tel péché… ). Heureusement que Dieu n’est pas aussi ridicule, que Lui est capable de prendre les gens dans leur individualité et de lire leur Coeur… Vous vous souvenez ?… « La Loi est un guide, non un joug »… Vous comprenez que les disciples et David ait pu transgresser la Loi sans en transgresser l’esprit et donc sans être condamnables… et vous condamnez ceux qui ont fait une erreur en confondant aimer et être amoureux…
    Bien triste pharisianisme… On se demande s’il faut prier pour la conversion de ceux qui aiment après s’être trompés ou pour la conversion de ceux qui appliquent la Loi à la lettre comme si Jésus n’était jamais venu.
    Pour ma part, je prie pour que le moment venu, Jésus pardonne à ces derniers le manque de miséricorde dont ils ont fait preuve et le nombre d’âmes égarées qu’ils auront provoqué…
    Pour ma part, je ne me confesse que chez les prêtres étrangers : eux ne cherchent pas immédiatement à vous interdire l’absolution, ils vous écoutent réellement pour estimer où vous en êtes… Là où les prêtres français commencent par vous demander si votre statut marital est en ordre et en prime ne connaissent même pas la loi de gradualité (au programme de la 2eme année de théologie à Strasbourg…)… Eux n’ont qu’une peur : pardonner un truc en trop… Pauvres prêtres…

    • Patric Chenaux dit :

      Il faut errinette, je pense vous apaiser. D’abord ce qui est fondamental pour votre salut, c’est votre baptême et votre foi. Il est clair que de ne pas pouvoir accéder aux sacrements de l’Eucharistie et aussi de la Réconciliation, parce que vous êtes divorcée et remariée (si j’ai bien compris), c’est difficile. A vous lire, le divorce n’est pas de votre faute, et vous n’avez pas pu rester seule.
      Si vous êtes d’accord, je vais vous proposer un chemin. Bon ce qui est fait, est fait. Maintenant, il faudrait vous demander si votre premier mariage était valide, etait-ce un vrai mariage d’amour, sans contrainte, en toute connaissance de cause? Ensuite si cet homme n’a pas tenu sa promesse, en ce comportant mal envers vous, n’y a-t-il pas moyen d’annuler ce mariage? Vous devriez prendre rendez-vous avec l’évêque de votre diocèse, ou écrire directement au Saint Père.
      N’opposez pas l’Eglise à Dieu, c’est une grave erreur que font trop de gens. L’Eglise est le Corps du Christ, dont Jésus est la tête.
      Dans la situation où vous vous trouvez, vous êtes comme assise au dernier rang, ne cherchez pas à forcer pour aller devant.
      Je vous conseille, de prendre du temps avec Jésus et Marie, de prier saint Joseph, même sainte Rita. Epanchez votre coeur blessé devant le Coeur Miséricordieux de Jésus et obéissez à l’Eglise. Lacordaire dit que tous ceux qui ont désobéi à l’Eglise se sont égarés. A la messe participez, à tout, au moment de la communion asseyez-vous tranquillement et faites une communion de désir: dites à Jésus votre amour. Et ensuite repartez paisiblement. Car le Seigneur vous connait, il connait votre coeur et voit votre situation difficile. Il sait quelles sont vos responsabilités, mais restez dans l’humilité demandez l’aide de la Vierge Marie.
      C’est vrai, il faut réfléchir avant le mariage, mais des fois on est jeune et peu aidé à cette reflexion.
      Voilà je m’arrête-là, que le Seigneur Misericordieux puisse vous éclairer mais aussi vous aider durant ce long pèlerinage terrestre.
      Amitiés.

      • Magda dit :

        Merci mn père pour cette réponse apaisante et …miséricordieuse. Beaucoup de personnes séparées ou divorcées se rebellent contre la loi de l’Eglise, mais, pour ma part, cette contrainte m’a servi de garde-fou quelques années,sans doute dans le mauvais sens, car je ne voyais aucune issue à notre problème, qui est celui d’être mariée à un grand malade psy (bi-polaire). Il m’aura fallut du temps pour comprendre qu’il s’agissait d’une maladie et que l’Eglise considère ce pathos comme une raison invalidante du sacrement de mariage. Mon tort étant d’avoir été totalement aveugle et m’accrochant désespérément à ce « sacré mariage »et d’avoir obstinément caché à mon entourage les crises de violence dont nous étions les cibles, pendant 30 ans.Maintenant…bonjour les dégâts ! C’est moi la grande pécheresse, la honte familiale et sociale et tous nos anciens amis si « bons crhétiens » de me lancer la pierre pour être « partie avec un autre ».QUI nous a jamais tendu les bras autrefois, ni conseillé quand il était encore temps ? C’est à vous les bons cathos tradi ou pas,si bien pensants, auxquels je m’adresse et non à l’Eglise. A vous, qui colportez si aisément des ragots quand vous ne savez rien des drames cachés derrière les façades de vos beaux quartiers. Chez vous, …la réputation est sauve !!! et vous vous croyez charitables. Vous avez fait du surplace depuis le XIX° siècle, !!! Vous conduisez comme des pieds, vous ne respectez pas le code, envoyant les autres au casse-pipe mais vous avez tous vos points !trop fastoche..!!!

    • TM dit :

      @errinette : « Interdire la communion aux divorcés-remariés, c’est vouloir leur interdire le secours de Jésus face au Mal »

      D’abord, on n’interdit pas la communion : elle est tout simplement impossible dès lors qu’on a un péché sur la conscience. Or Jésus dit que celui qui répudie son conjoint pour en épouser un autre est adultère (Mt 10, 11-12).

      Ensuite, les pécheurs ne sont pas privés des secours de la grâce. Simplement, ce n’est pas l’Eucharistie qui est faite pour eux, mais le sacrement de Pénitence. L’Eucharistie est la grâce sous forme d’une nourriture, or on ne nourrit pas les morts. Donc ceux qui sont en état de péché mortel ne peuvent pas recevoir l’Eucharistie, mais doivent d’abord recevoir le pardon sacramentel.

      Le problème est que l’on ne peut pas recevoir le pardon si l’on ne demande pas pardon. Et l’on ne peut pas demander pardon en vérité si l’on n’a pas le ferme propos de ne pas recommencer. C’est le problème de ces situations de péché (encore une fois, qualifiée d’adultère par le Christ). On ne peut recevoir l’Eucharistie sans avoir reçu le pardon, et on ne peut recevoir le pardon que si l’on a changé de vie.

      Le problème n’est pas du côté de l’Église, qui ne demande pas mieux que de pardonner, mais il est du côté du fidèle infidèle, qui doit d’abord se convertir.

      La vraie miséricorde, celle du Christ, n’est pas de fermer les yeux face au péché, mais elle consiste à guérir les malade, ressusciter les morts, sauver ceux qui étaient perdus. Elle ne consiste pas à ne plus tenir compte du péché en effaçant l’ardoise, mais à transformer les cœurs pour faire de ces morts que nous sommes des vivants qui voient Dieu. Elle ne consiste pas à dire que tous les chemins se valent, mais que à tous ceux qui le cherchent en vérité Dieu ouvre un chemin de salut. Elle ne consiste pas à nous dire que nous irons tous au Paradis, mais que nous y sommes tous appelés, à condition de répondre effectivement à l’appel universel à la sainteté que Dieu nous renouvelle à chaque instant de notre vie.

  7. Millot dit :

    C est pour sa qui faut toujours prié et demander de recevoir la miséricorde car ont en a tellement besoin pour pouvoirs partager écouter aimaient sourires pleurer avec ceux qui souffrent

  8. Rodier dit :

    « Enfin, la vraie miséricorde ne peut pas aller contre la justice, qui est le minimum à respecter même si la miséricorde va pousser à donner davantage. »
    la miséricorde ne doit pas se soucier de la justice elle est justice pour Dieu. c’est le pécheur qui se condamne en ne se tournant pas vers Dieu ! jamais Dieu ne condamne. Justice et miséricorde n’agissent pas dans le même domaine. la justice des hommes est le respect de la loi alors que la justice de Dieu est miséricorde. Vous et nous serons sauvés grâce à la miséricorde de Dieu et non grâce à notre respect de la loi fut-elle Divine.

    • errinette dit :

      Merci de rétablir les choses : Jésus n’est pas venu pour nous juger mais pour nous montrer la miséricorde du père… Et la petite Thérèse disait qu’il faut demander à Dieu la miséricorde non la justice…
      De même, ceux qui aiment et suivent, de leur mieux, avec l’aide de Dieu, le Christ ne seront pas jugés car Jésus a déjà payé pour eux… Ceux qui croient que ce sont leurs oeuvres qui les sauveront n’ont rien compris à Jésus, ils sont restés à l’ ancienne alliance… Les oeuvres sont le symptôme de la conversion du Coeur, non le chemin du Salut. Nous connaissons tous, peut-être en sommes-nous, de ceux qui font plein de choses pour l’église, voire au nom du Christ… et qui en ressentent de la fierté, en demandent de la reconnaissance, le font de façon ostensible, empêchent d’autres de faire quelque chose, jugent leurs semblables à tour de bras… En clair, ont le costume du chrétien mais ne le sont pas…
      C’est parce que je sais que je suis sauvée que je peux accomplir des choses qui me sont dictées par Dieu dont j’espère être l’outil… Par moi-même, rien n’aurait la même profondeur car ce ne serait que recherche de mon salut et donc pas gratuit…

      • Louvet Philippe dit :

        Bien dit, Erinette. Ils voudraient bien nous faire porter de « pesants fardeaux qu’eux-mêmes ne veulent pas soulever »!(Mat. 23-4)

      • Esperance2 dit :

        Vous savez, la petite Thérèse n’oppose pas du tout la justice et la miséricorde. Si ça nous paraît contradictoire, on peut essayer de lui demander qu’elle nous explique, nous console et nous donne toute confiance:
        « Je comprends cependant que toutes les âmes ne peuvent pas se ressembler; il faut qu’il y en ait de différentes familles afin d’honorer spécialement chacune des perfections du Bon Dieu. A moi, Il a donné sa Miséricorde infinie, et c’est à travers elle que je contemple et adore les autres perfections Divines!… Alors toutes m’apparaissent rayonnantes d’amour: la Justice même (et peut-être encore plus que toute autre), me semble revêtue d’amour… » Thérèse de Lisieux, Œuvres complètes (1992), p. 211 (Manuscrit A, 83 verso).

    • Patric Chenaux dit :

      Rodier, la miséricorde ne peut aller contre la justice c’est une évidence. Nous vivons un temps où nous renversons tout. Comme la miséricorde découle de l’amour, cet amour que nous avons d’abord reçu de Dieu, forcément que la miséricorde ne va pas aller contre ce qui est juste aux yeux de Dieu. Ainsi la miséricorde a un cadre qui lui permet d’agir. Prenons un exemple: Il est le devoir d’accueillir à la maison le plus démuni, celui qui n’a pas de toit, pour une nuit, un temps, pour l’aider à retrouver un toit. Vous avez une épouse et des jeunes enfants, mais voilà cet homme que vous voulez accueillir est réputé comme dangereux, violent, toxicomane. Cela irait contre la justice, ce qui est juste aux yeux de Dieu, d’accueuillir une telle personne, vous risquez de mettre en danger votre famille. Mais vous vous sentez poussez par la charité à être miséricordieux envers cette pauvre personne, le mieux que vous pouvez faire, c’est de l’emmener chez les chiffonniers d’Emmaüs, ou toute sorte d’oeuvre sociale catholique pour qu’il soit pris en main.
      La justice, nous concerne aussi. Jésus a dit : « Cherchez d’abord le Royaume et sa justice. Nous devons faire ce qui est juste. En agissant de la sorte vous avez exercé la vraie miséricorde sans aller contre la justice: aidé ce malheureux et protégé vos enfants. Fraternellement en Jésus Christ.

      • Dom dit :

        C’est un exemple, effectivement…
        personnellement, depuis enfant je me suis souvent interrogée sur le sens de la Justice, celle des hommes, celle divine qui correspond aux lois universelles, et celle que l’on sent juste pour soi, et plus encore à l’intérieur de soi. Parfois, la cohérence de ces déclinaisons n’est pas simple; avez-vous vécu pendant une guerre ?moi non. Mais le film : la liste de SCHINDLER m’a beaucoup marquée. Etait-il juste, que toutes ces personnes soient déportées et servent d’objets à un gouvernement dont la loi était cruauté et sélectionner les gens en incitant à la délation ? SCHINDLER a été remarquable de miséricorde et il n’a fait que détourner la loi du gouvernement pour libérer le plus grand nombre de victimes promises à l’abattoir !
        Il me semble qu’il convient de se réveiller aussi et ne pas fermer les yeux sur ce qui se passe réellement. Les lois d’une société devraient être le reflet des lois de vie universelles, empreintes de bon sens.Ce n’est pas le cas actuellement et nous en sommes tous co-participants. C’est la conscience qui fait la différence dans nos choix, la conscience de ce qui nous anime au présent, et si le coeur parle.
        Nous prions pour ces personnes tuées à Paris, mais prions aussi pour toutes les personnes que des bureaucrates font mourir de loin, sans être eux-mêmes sur le front, prions pour toutes ces personnes qui sont exclues de leurs terres pour que nous Occidentaux nous gavions de viande nourrie à grand coup de céréales poussées au détriment ces pays…Je prie pour faire ma propre révolution intérieure, pour que mon coeur reconnaisse mes ombres autant que ma Lumière, alors je peux accueillir ce qui se passe de tous les temps et faire des choix. Mon coeur est triste de constater toute cette violence à tout niveau de la société et dans tous les pays. La religion n’en a pas été exclue, qu’elle s’appelle chrétienne ou autre, car la religion n’est qu’une école guidée par des humains. la spiritualité est un degré comme un vécu des valeurs de vie : très différent de faire « au nom de… ». Quand il est question de conversion (texte de réflexion), je me demande de quelle conversion il s’agit ? si il s’agit, de par sa propre attitude que l’autre s’éveille à la valeur de la Vie et la cultive à son tour, alors oui, oui, oui ! nous arriverons à reconnaître les Lois universelles de la vie et vivre ensemble l’amour. S’il s’agit de convertir l’Autre à une religion particulière qui n’est qu’un moyen parmi d’autres de vivre la spiritualité, alors je me retire; pour avoir voyagé, je me suis toujours demandé pourquoi nous, appelés « civilisés » car basés en occident, nous nous étions permis de convertir avec jouissance « les sauvages » d’Afrique ou d’Amérique. Aucun respect pour accueillir Celui qui a pourtant une représentation de la Vie qui pourrait bien nous inspirer. Nous, Occidentaux créons violence et désolation dans le monde par notre avidité. Nous, le peuple, nous devons dorénavant élargir notre vision au niveau planétaire, réveillons-nous pour voir ce qui se passe, comment nous sommes manipulés. Nos propres émotions, pensées et intérêts peuvent nous manipuler, attention : l’apparence peut être trompeuse, en « langage des oiseaux » cela donne « l’appât rance ». Merci à vous, Ami(e)s qui êtes des Ames qui m’aident sur mon Chemin à rencontrer la mienne

      • Rodier dit :

        La justice ne prévoit pas le pardon ! Alors que la miséricorde est pardon !

      • Rodier dit :

        « Mais voilà cet homme que vous voulez accueillir est réputé comme dangereux, violent, toxicomane. Cela irait contre la justice, ce qui est juste aux yeux de Dieu, d’accueillir une telle personne, vous risquez de mettre en danger votre famille. »
        Il ne faut pas confondre notre capacité à accueillir et les limites de la miséricorde. Ça n’est pas parce que le jeune homme riche ne peut pas tout donner au pauvre (il ne s’en sent pas capable) que ça n’est pas ce que Jésus lui répond.
        Je ne peux effectivement pas accueillir cet homme violent dans ma maison mais je dois expliquer à mes enfants que ce sont mes propres limites qui en sont la cause. Car Jésus a dit : Matthieu 10
        …28Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. En ne l’accueillant pas je prends le risque que mes enfants comprennent mal le message du Christ et c’est pourquoi pour la bonne construction de leur âme je dois leur expliquer que je me heurte à mes propres limites humaines et qu’il leur appartiendra à eux lorsqu’ils seront en âge de décider de trouver de quelle miséricorde ils sont capables.

        • Magda dit :

          Merci de cette parole ! elle est droite, limpide, saine. Un attitude juste vis-a-vis de nos enfants, en effet

          Magg

  9. Messagère dit :

    Merci frère Thomas,autrement dit : la miséricorde de Dieu n’est pas une dispense des commandements de Dieu et des instructions de l’Eglise.

    « CONTAPLARI ET CONTEMPLATA ALIIS TRADERE »

    Saint Thomas d’Aquin

    • Genty dit :

      La vraie miséricorde et la vraie prière viennent du coeur.aimer.donner avec son coeur.faire du bien autour de soi gentiment sans rien attendre.prier dieu afin de l.honorer.le remercier pour tous ses dons et les répandre autour de soi

    • mahona dit :

      Je peux pardonner aux personnes qui m’ont blessé ou fait du mal. Je ne souhaite pas pour autant m’en faire des amis ; si ces personnes ont agi contre moi, souhaitent-elles également établir des liens d’amitié ? L’amitié ne se décrète pas ; elle se partage.

    • Patric Chenaux dit :

      Oui c’est cela.

  10. Claudemarie dit :

    Merci à Patric Chenaux pour ces explications qui m’aident à comprendre un peu plus ce qu’est la Miséricorde et peut être va me permettre d’avancer sur ce chemin. Bonne journée

    • Patric Chenaux dit :

      C’est avec joie si mes quelques lignes ont pu vous aider. Dieu est bon, ainsi ensemble, nous avançons. Dieu vous garde.

  11. Louvet Philippe dit :

    Merci frère Thomas d’avoir cité Mathieu (5-7) c’est la seule phrase de votre très savant exposé que j’ai comprise………… Dommage, c’était à la fin!

  12. Patric Chenaux dit :

    La miséricorde pour être peut-être plus simple est un fruit de la charité. La charité vient de Dieu qui est charité et misericordieux. Mais ce qu’on oublie c’est que si Dieu est charité, il est aussi juste et ce qu’il aime le plus c’est la justice. Sa charité n’ira jamais contre sa Loi. Car la Loi est l’expression de ce que Dieu est. La loi est l’expression de l’amour de Dieu. Ainsi Jésus n’a jamais désobéi à la Loi, n’en déplaise aux pharisiens et juifs d’aujourd’hui qui accusent Jésus de ne pas être le Messie parce qu’il a laissé ses disciples prendre quelques grains de blé et les frotter dans leurs mains pour les manger, comme si agissant ainsi les disciples désobéissaient à la Loi de Dieu. Il faut bien relire les commandements et nous verrons que ces commandements nous sont donnés non pour que nous vivions comme des légalisés, mais au contraire que nous soyons heureux. Ces commandements, le Dieu amour n’ira jamais contre, et c’est dans sa miséricorde insondable qu’il nous les donne. Il donne ses commandements afin de révéler en pleine lumière notre péché, pour que nous revenions nous jeter dans ses bras.
    N’oublions pas que si le père attend le fils prodigue et le reçoit dans ses bras, c’est un fils repentant qui revient ayant compris su’il a mal agit et qu’il doit retourner vers son père en étant prêt à subir son jugement et faire la besogne de l’esclave. Mais le père plein d’amour pour son fils repentant, même si ce fils n’a pas dit un mot, le père a compris dans l’attitude de son fils ce qui se passait dans son coeur, il le reçoit comme fils et le rétablit dans ses fonctions, lui donnant belle robe et bijoux marquant son rang, pour qu’après, comme son frère ronchon sur le moment, il travaille en tant que fils en respectant les règles de la maison.
    Faire misericorde, c’est pardonner, aider oui, mais pas n’importe comment et surtout pas contre la Loi de Dieu et les commandements de l’Eglise.
    Pour ceux qui me connaissent, ils savent ma longue recherche de Dieu et comment après avoir quitté la maison du Père à l’âge de 13 ans pour des raisons apparemment légitimes, je suis revenu à la maison du Père par cette petite porte qu’est Marie, la Mère de Dieu, après avoir voyagé chez les protestants et même les « traditionalistes ». L’archevêque de Reims est venu me trouvé à la maison, et m’a accueilli comme un père, mais il m’a aussi rappelé les commandements de l’Eglise et demandé de m’y soumettre, ce que j’ai accepté de bon coeur. Je ne peux pas tout vous dire, les déchaînements de Satan, car je lui échappais et les bénédictions divines car j’obéissais. J’avais trouvé enfin la paix dans mon âme.
    Alors on voit bien dans l’action de Monseigneur Jordan les deux choses, sa charité chrétienne qui l’a poussé à venir chez moi parce que je suis malade et sa miséricorde d’accueillir ce fils prodigue, les bras gands ouverts sans pour autant aller contre les commandements de l’Eglise.
    L’Eglise est le Corps du Christ. Malmenée par des historiens laïques athées qui n’y comprennent rien à l’Histoire, car l’Histoire des hommes est l’Histoire du salut, l’Eglise est toujours soupçonnée d’être soit du passé refusant ceci ou cela, soit trop moderne permetant à des laïcs de faire ceci ou cela durant la messe. Ces deux lectures de ce qu’est l’Eglise sont fausses. L’Eglise, inspirée par le Saint-Esprit doit être présente en ce monde. Elle s’adapte restant toujours dans le cadre de la Loi de Dieu. La Loi de Dieu est assez vaste pour incorporer tous les siècles. L’Eglise aimante est miséricordieuse, elle voit les besoins et agit. Elle ne peut pas agir simplement avec ses sentiments, elle dois agir avec justice. La miséricorde n’exclut pas la justice.
    Permettez-moi de prendre un exemple peut-être un peu cru. Vous vous promenez dans la savane, voud voyez un lion pris au piège, sentimentalement vous voulez le délivrer faire acte de miséricorde, vous vous approchez et le délivrez, il vous mange car cela faisait plusieurs jours qu’il n’avait pas eu sa nourriture. Bien entendu, ce n’est qu’un exemple qui a ses limites. L’acte de misericorde, aurait été d’appeler les gardes forestiers qui auraient fait le nécessaire. Charité et misericorde n’auraient pas été contre la loi et vous seriez vivant et le lion libéré.
    Voilà il n’y a rien de plus simple. Et si les recherches des théologiens comme saint Thomas d’Aquin peuvent paraître compliquer ce qui est simple, c’est que, justement nous ne fassion pas n’importe quoi. Il faut bien que nous puissions avoir des definitions de la misericorde. Miséricorde qu’il ne faut pas confondre avec nos sentiments. Les médias aiments jouer avec les sentiments des gens. Et ils le font avec les migrants.
    Les migrants posent un problème parce que nous n’exerçons pas la miséricorde comme il se doit. La charité veut que nous aimions tous les hommes, sans distinction, elle va donc se manifester par des actes de miséricorde, et ces actes doivent tenir compte de tout. Être miséricordieux, ce n’est pas être idiot. Un gouvernement chrétien, doit d’abord proteger le peuple dont il a la charge, ensuite accueillir les refugiers dans des camps salubres tenus, par exemple, par un ordre religieux. Ensuite la misericorde ne peut accueillir des gens potentiellement dangereux, et doit veiller à l’intégration des étrangers arrivant sur le territoire. Dans la Bible, si le Seigneur protège l’étranger, ce dernier à des devoirs qui l’oblige à respecter la Loi de Dieu. Donc la miséricorde en aucun cas ne s’oppose aux commandements du Seigneur.
    La beatitude: « Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde. Celui ou celle qui obtient miséricorde, c’est celui ou celle qui a cru au nom du Fils de Dieu et à vécu dans l’obéissance à ses commandements, à ceux de l’Eglise et qui a exercer dans leur cadre la miséricorde envers les plus petits.

    • errinette dit :

      Merci. C’est très juste et très clair.

    • colombe dit :

      Merci mon cher Patric et amen .Que le Dieu d’amour de paix et de miséricorde vous benisse et vous garde…..Bonne continuation dans vos engagements

      • Patric Chenaux dit :

        Merci Colombe, je ne peux pas mieux vous souhaiter que cette paix et cette miséricorde de notre Bon Dieu comme vous l’avez fait pour moi. Dieu vous bénisse et vous fortifie aussi dans tout ce que vous faites pour lui et le bien du prochain.

    • edith dit :

      Merci å vous pour cet enseignement clair, vous êtes habitué à bien parler en termes simples. Que Dieu vous aide dans votre maladie. Qu’il soutienne votre épouse.

      • Patric Chenaux dit :

        Bonsoir Edith, je vous remercie, mais je n’ai pas de mérite. D’abord j’ai eu de bons maîtres, ensuite je suis obligé de faire cet effort de « simplifier » ce que je lis ou écoute. Aux études d’abord. Ensuite cela m’est resté. Voilà pourquoi j’utilise toujours des termes simples, ou si d’aventure je n’y arrive pas, j’explique le mot. C’est très important, que nous soyons en face de textes compréhensifs. C’est donc moi qui vous remercie encore pour votre encouragement.

    • Sybilla ING dit :

       » Faire miséricorde, c’est pardonner, aider oui, mais pas n’importe comment et surtout pas contre la Loi de Dieu et les commandements de l’Eglise. »

      Merci pour votre article, Monsieur Chenaux. Merci de rappeler que la Miséricorde de Dieu n’enlève rien à Sa Justice. Puisse l’Eglise nous accueillir, pécheurs repentants, et nous guider vers une vraie réconciliation avec Dieu.

  13. Jacqueline dit :

    Merci à Marie pour son commentaire.

  14. Martin dit :

    oui le discernement est indispensable ,entre autre,pour être dans le vrai sens du mot miséricorde,merci pour cette bonne réflexion en udp

  15. SUZANNA dit :

    Bonjour,
    Difficile de pardonner, difficile d’être un bon chrétien…
    Difficile d’aimer son prochain.
    Mais il faut continuer, il nous faut faire tous les jours plus d’efforts.
    Aimer, prier, prier.

  16. Marie claude dit :

    Oui mais affectivité, chaleur et compassion sont souvent bien éphéméres. Les premiéres émotions passées ne nous engagent pas. Certes elles sont bien souvent nécessaires mais on se rend compte à l’usage que ce sont ceux qui posent des actes d’amour dans la durée qui sont les vrais consolateurs de leur entourage et donc du monde.
    Prendre le temps de contempler, de réfléchir, de penser permettent souvent le recul nécéssaire. D’abord parce que cela nous apaise mais aussi parce que nous pouvons alors poser des actes qui vont nous engager dans la durée, que nous choisissons de prendre la décision de les poser en ayant conscience des difficultés qui nous attendent. C’est à mon sens ça le véritable amour de l’autre.
    Et donc la miséricorde n’est pas de tout accepter, de tout excuser, ou de même de pleurer avec l’autre mais de rester ferme ou plutôt fidèle pour accepter le chemin de l’autre afin de mieux l’accueillir lorsqu’il « ouvrira ses yeux » sur la Vérité.

  17. Chantal dit :

    Voici ce que j’avais lu, mais je n’ai pas noté de qui est cette réflexion intéressante : la différence entre COMPASSION et MISERICORDE. Si la compassion, plutôt instinctive vient de notre humanité, la miséricorde elle, vient de Dieu. La miséricorde n’est pas une émotion ni un trait de caractère mais elle est un ENGAGEMENT voulu, choisi et délibéré envers les hommes pour leur vie. Etre miséricordieux , c’est ressembler à Dieu, c’est vouloir me faire proche du plus éloigné de moi, de Dieu, c’est aimer les autres, même nos ennemis, comme Dieu les aime. Un chemin de CONVERSION en somme !

  18. JeanMarie dit :

    Miséricorde,Clémence,envie,trois manières expliquées très clairement de s’intéresser à son prochain.
    Devoir de justice aussi.
    Il est bon de ne pas laisser l’affect gouverner l’air.
    Merci pour les distinctions très claires. St Paul y invite instamment.
    Jean Marie

  19. HAMEL dit :

    Merci Marie pour ton commentaire. qui exprime exactement ce que j’ai pensé en lisant ce texte.
    Mais je retiens que St Thomas dit que « la miséricorde n’est pas seulement un « coup de cœur » : elle ne peut devenir chemin de sainteté qu’en étant passion cultivée en vertu, réglée par la raison. Autrement, elle nous entraînera à prendre de mauvaises décisions et ne plus être juste ».celà me semble être fondamental pour orienter mes actions en particulier quand je dois décider de licencier des salariés.
    Que je sois témoin d’une vraie miséricorde pour ces collègues qui vont être touchés par les décision que je vais devoir prendre.

  20. Denys du Crest dit :

    Quelle clarté ! quelle profondeur !
    Merci mon père

  21. Bernadette v dit :

    Marie , Elle même nous demande de prier avec le coeur.

    La miséricorde ? un élan du coeur raisonné, voilà qui me paraît juste. Ajusté par Dieu, avec Lui et en Lui. Ainsi ne pas tout tolérer, tout accepter, tout justifier sans l’avoir au préalable confié à Dieu pour ajuster notre réaction et surtout nos prières

  22. Marie dit :

    Merci marie pour ce commentaire que je rejoins. Comme vous je rejoins le terme simple. Les bras du Pere de miséricorde toujours ouverts attendant attendant attendant… Et le fils prodigue avec ces mots préparés tout ce qu’il a pensé réfléchi…. Et qui n’a pas le temps de le dire. La miséricorde ceux qui en parlent le mieux c’est ceux qui ont touché la miséricorde du Pere qui ont reçu son pardon au coeur. Et qui laissent la miséricorde les traverser pour rejoindre les autres. La miséricorde se vit. Elle se témoigne du petit au plus grand, oui c’est le coeur c’est la grâce qui agit.
    Pour moi je regarde une image de Charles de foucauld et je touche du doigt làmour .

    C’est mes sens qui entendent voient, c’est la femme adultère et Jesus. C’est ces regard
    ces gestes de l’evangile qui dépassent la raison justement.
    Un curé d’ars, par exemple ,

    Comme vous mon Pere, en effet c’est cette relation au Pere le plus important, je ne sais pas si c’est charité ou miséricorde.

    Pardonner c’est une grâce un cadeau et c’est accueillir ce cadeau.

    Le bon larron à la croix, la souffrance de celui qui n’a pas rejoint le regard de Jesus.

    Pour moi avec mon histoire, cette miséricorde, cette transformation du coeur qui entraîne la libération par le pardon c’est en contemplant Jesus depuis le jeudi saint’ et en lui remettant mes propres difficultés à pardonner.
    La force du pardon à vivre est dans un homme comme Nelson Mandela, un chemin aussi pour apprendre à aimer pardonner et respecter l’autre.

    Mon chemin de pardon avec mon eglise de France c’est entendre des paroles qui rejoignent mon coeur et non de la théologie. C’est ma pauvreté car j’ai un cerveau qui a tout bloque dans l’intelligence et qui m’a enfermé pendant des années dans la pensée, Jesus me parle au coeur il parle au coeur de l’homme et reveille son ame son corps et change ses pensees. J’aime l’église de Jesus, je prie pour les prêtres tous les jours et quand le pape françois dit  » j’aimerais une eglise de pauvre pour les pauvres » je comprends ce qu’il veut dire.

    Union de priere

    Marie

  23. Marie-Christine dit :

    Je partage le point de vue de Marie.
    Par sa miséricorde le Seigneur me relève, il me restaure dans ma qualité de fille de Dieu, me donnant ainsi de devenir progressivement « homme (femme) nouveau ».
    N’oublions pas qu’il y a la racine « entrailles » dans le mot miséricorde. Dieu, par sa miséricorde nous ré-engendre à une vie nouvelle, nous recrée pour que petit à petit nous puissions aimer comme Lui nous aime.

  24. marie dit :

    Visiblement, il n’est pas aisé de définir la miséricorde…
    Pourtant utile à voir comment lors du synode sur la famille, le mot a été utilisé par les uns aussitôt combattus par les autres. Au nom de la miséricorde, certains voulaient l’accession aux sacrements des divorcés-remariés, les autres aussitôt de les accuser de ne pas comprendre correctement le sens de « miséricorde », justice, vérité…
    Une définition claire serait la bienvenue.
    Il (me) faudra encore attendre un peu. Celle qui est proposée ici, reste bien complexe et bien théorique.
    Pas de quoi être mise en pratique aussitôt… c’est bien ce qui (me) gêne.
    C’est par une parabole assez simple pourtant que Jésus décrit la miséricorde de ce père qui ouvre les bras de loin pour embrasser son fils était perdu et qui revient.
    Pourquoi recourir à une telle complexité pour expliquer ce qui est simple? Parce que l’on veut éviter la seule spontanéité affective?
    Il me semble que cette démarche rend froid ce qui est chaud et tordu ce qui est droit.
    Nous avons eu peur de l’affectivité, peur des mystiques….
    Nous n’en sommes pas encore sortis. Hélas.
    Il me semble que notre Pape va dans une autre direction. Qu’il sort de la froideur, remet l’affectivité à l’honneur et la chaleur qui va avec. Espérons qu’il sera suivi.

    • Marie-Christine dit :

      Je partage le point de vue de Marie, ce texte me semble compliqué et froid.
      Par sa misericorde le Seigneur me relève. Il me restaure dans ma dignité de fille de Dieu, me donnant ainsi de pouvoir devenir « homme ( femme) nouveau ». La misericorde de Dieu me re-créé, et me donne, petit à petit, de pouvoir aimer ainsi.
      N’oublions pas qu’il y a la racine « entrailles » dans le mot misericorde. Dieu nous ré-engendre à une vie nouvelle. Col 3, 9-10 et ….

      • TM dit :

        Une souffrance de la souffrance d’autrui… Un cœur qui ne se contente pas de souffrir mais qui soulage en apportant un vrai bien. Un amour à l’image de l’amour de Dieu qui agit pour nous. Ça vous paraît compliqué et froid?

    • Chantal dit :

      Le Père qui ouvre les bras pour accueillir son fils prodigue, oui, c’est notre Père du ciel qu’il est bon d’adorer pour son immense miséricorde. Mais Frère Thomas nous rappelle que nous ne sommes pas des dieux ( souvenons nous du serpent qui séduit Eve  » vous serez comme des Dieux « )Nous sommes invités à Le contempler pour devenir capables de lui ressembler. C’est de Dieu seul que l’homme reçoit les quelques vertus qu’il peut mettre en oeuvre efficacement. Il lui faut pour cela rester branché sur le coeur de jésus.
      Notre affectivité elle aussi a besoin d’être purifiée, fortifiée, redressée,enflammée d’un feu divin, en un mot : sanctifiée.
      Livrée à elle même elle déraille…

    • Claude dit :

      Je partage l’avis de Marie … Quoi de plus simple pour définir la miséricorde que la parabole du fils prodigue! Spontanéité et simplicité doivent nous guider dans l’amour !

    • yvette dit :

      Merci marie.
      je rejoins votre avis.
      Comme tout est complique parfois ds les explications de nos theologiens.
      Revenons au ressenti vrai. Comment jesus et les mystiques ou les messagers d’aujourd’hui nous parlent.
      Yvette

      • TM dit :

        Ce texte est justement là pour expliquer que le ressenti ne suffit pas. Que la miséricorde n’est vraie et juste que lorsqu’elle est aussi une lumière de l’esprit.

    • Claire dit :

      Marie, si vous laissez l’affectivité prendre le dessus, jamais vous n’irez vers vos ennemis….d’où le discernement! et pour cela prier, prier sans relâche, laisser le Seigneur nous éclairer! L’Esprit Saint est à l’œuvre, écoutons-le!!!

    • Patric Chenaux dit :

      Bonjour Marie, peut-être que le texte que j’ai rédigé plus peut vous aider? Vous me direz? Merci. En union de prières.

    • errinette dit :

      La miséricorde ne doit pas être séparée du sentiment de compassion et d’amour, sinon, elle n’est que légalisme, pharisianisme.
      Jésus, face à la femme adultère, face à la prostituée, ne dit pas : »Change de vie et reviens me voir », il lui pardonne d’abord et lui demande de changer de vie. C’est ça qui permet au pêcheur d’avancer, même si des rechutes sont possibles.
      Quant aux divorcés-remariés, ne pas leur pardonner leur erreur est une totale absence de miséricorde : celui qui va tromper ponctuellement sa femme et demander pardon le recevra, mais celui qui s’est trompé, pour une raison x ou y, et qui ensuite va reconstruire toute une vie avec une autre mais unique personne, celui-là sera condamné, rejeté… Ridicule, incompréhensible et cause de tant de souffrances et de rejet de l’Église si peu miséricordieuse.
      Vous me répondrez qu’il y a les demandes de déclaration de nullité… Des amis attendent depuis plus de 7 ans sans même savoir où ça en est… L’Église prompte à marier en sachant que le mariage n’est pas valide (réparation pour une grossesse, absence de foi, immaturité de gamins qui s’engagent sans savoir vraiment à quoi…), mais qui ensuite n’a pas les moyens, encore moins la confiance pour faire avancer les choses et qui donc est responsable du »péché » de beaucoup, qu’elle a provoqué par sa légèreté et qu’elle maintient par sa lenteur…
      Ah, oui, on me dira aussi « Y avait qu’à pas »… ou encore, qu’on n’interdit pas la prière ni l’entrée dans les églises… ou que la communion de coeur est aussi forte… bien, mais déjà, ceux qui disent ça ne sont pas ceux qui sont interdits de communion et de tout le reste… Et si Jésus se donne malgré tout, sans la communion, alors c’est que l’hostie n’est qu’un support aux yeux de ceux qui parlent ainsi… Ensuite, rappelez-moi, mais Judas était encore là quand la cène a été établie… qui peut commettre pire ? De même, le prêtre, chaque jour, et Jésus à travers lui, ne dit-il pas : »Prenez et mangez-en tous » ?… Ne dit-il pas que celui qui mange Son corps et boit Son sang aura la vie éternelle ? Quelle respo

    • colombe dit :

      Oui Marie prions pour note PAPE , qui a dit (La paix est le fruit de la victoire de DIEU sur le mal…La vraie paix profonde vient de l’expérience de la miséricorde de DIEU )le Pape François le 7 avril 2013 le dimanche de la divine miséricorde…

    • colombe dit :

      réponse plus bas