Osons investir la société civile

p.-jean-miguel-garrigues
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« Tout en veillant à ce que l’Etat ne renie pas le principe des droits fondamentaux inscrits dans la personne et la nature humaine, les catholiques ont aussi à œuvrer plus que jamais dans une société pluraliste en étant les témoins du Souverain Bien révélé dans le Christ, et cela selon deux lignes à la fois distinctes et inséparables :
évangéliser les hommes, c’est-à-dire être des témoins du salut par le Christ dans les relations avec notre prochain, afin que chacun puisse découvrir le visage révélé du Dieu vivant et vrai, et se tourner librement (se convertir) vers lui. Cela peut signifier à la limite ne pas céder aux pressions d’une opinion majoritaire immorale ou injuste, la contester publiquement et exiger des autorités politiques que soit respecté le droit personnel à l’objection de conscience dans ce qui relève de la loi naturelle ou de la loi révélée ;
faire exister dans une société civile pluraliste des corps intermédiaires explicitement chrétiens. En renonçant à conquérir l’Etat pour lui imposer de christianiser d’en haut la société, les chrétiens ne renoncent pas pour autant à donner une certaine manifestation sociale au Royaume messianique dont l’Eglise est pour tous les hommes l’anticipation sacramentelle. Dans un régime libéral qui reconnaît et garantit l’initiative spontanée des corps intermédiaire, les chrétiens peuvent assumer jusqu’au bout leur mission de rendre socialement visible l’Eglise. Cela, non seulement en revalorisant les institutions eclésiales de peuple de Dieu, mais aussi en exigeant le respect des valeurs morales et des symboles religieux de la communauté catholique par les autres communautés ou familles de pensée qui composent notre société pluraliste. (…) On ne voit pas pourquoi on reconnaîtrait moins de liberté aux Eglises qu’aux syndicats dans la défense de leurs intérêts respectifs, pourquoi on leur donnerait moins de protection juridique dans la protection de leur honneur qu’aux individus et aux familles. »

Père Jean-Miguel Garrigues, La politique du meilleur possible, Mame, 1994, p.40-41

6 commentaires sur “Osons investir la société civile
  1. VERGNE dit :

    lisez ou écoutez l’évangile tel qu’il a été révélé à Maria valtorta par Jésus et Marie cf.Chrétiens Magazine par CD ou livres surtout le N°CD 9 MP3,sur les derniers jours de la passion de Jésus …Merci de me lire…
    …vergne.francoise33@gmail.com

  2. Marie-Josée Bou Akar dit :

    En réponse à cette prière, je partage cette invitation à écouter une CATECHESE qui commencera le LUNDI 7 SEPTEMBRE 2015 à 20 h 30 à l’EGLISE NOTRE DAME DE BONNE NOUVELLE 19 BIS RUE BEAUREGARD 75002 Paris (1er étage, salle de la Sainte Famille ) et se poursuivra tous les JEUDIS et LUNDIS suivants ( M° Bonne Nouvelle ou Strasbourg Saint Denis ). Venez nombreux . C’est “une merveille devant nos yeux”.

  3. colombe dit :

    Il faut y croire cher Patric, c’est encore possible.Nous devons tous vivre de cette espérance, car sans cela nous aurons du mal a avancer sur le chemin sinueux et rempli d’embuches, ou tout autour de nous pointe le mal les moqueries les rejets.On veut nous donner l’exemple d’un monde sans DIEU ..Pour nous catholiques croyants et pratiquants c’est difficile a regarder la situation en face.Nous sommes étouffés par ce mal gangréneux, mais si nous levons la tête nous voyons une lumière qui nous encourage et ses rayons nous réchauffent. C’est si bon de se sentir protégé et aimé de notre DIEU lui le tout puissant le créateur du ciel et de la terre.Laissons nous modeler et façonner par DIEU et notre vie sera dirigée par lui. Mettons notre joie dans le Seigneur,il comblera les désirs de notre cœur . Nous devons nous tenir tous frères et sœurs par la prière et y croire. Notre DIEU est patient mais pour combien de temps encore?Il ne faut pas sombrer, ni désespérer mais tenir ferme dans la FOI qui nous habite.

  4. Chenaux Patric dit :

    Notre devoir de chrétien dans cette société pluraliste dans laquelle nous vivons, nous fait penser au début de l’Histoire de l’Eglise. Il y a cependant une différence. La France est catholique, et on ne peut pas mettre de côté la notion d’alliance qu’il existe entre celle qui est la Fille aînée de l’Eglise et son Dieu et Seigneur Jésus Christ. Et notre pays devrait entendre de nos prédicateurs ce langage:

    “Ecoute, je t’adjure, ô mon peuple;
    vas-tu m’écouter, Israël (France)?
    Tu n’auras pas chez toi d’autres dieux,
    tu ne serviras aucun dieu étranger.
    C’est moi, le Seigneur ton Dieu,
    qui t’ai fait monter de la terre d’Egypte! (sorti du paganisme!)
    Ouvre ta bouche, moi je l’emplirai.

    Mais mon peuple n’a pas écouté ma voix,
    Israël (la France) n’a pas voulu de moi.
    Je l’ai livré à son coeur endurci:
    qu’il aille et suive ses vues!

    Ah! Si mon peuple m’écoutait,
    Israël (la France), s’il allait sur mes chemins!
    Aussitôt j’humilierais ses ennemis,
    contre ses oppresseurs je tournerais ma main.

    Mes adversaires s’abaisseraient de lui;
    tel serait leur sort à jamais!
    Je le nourirais de la fleur du froment,
    je le rassasuerais avec le miel du rocher.

    (Ps 80, Magnificat, Jeudi 9 juillet, Prière du matin, pp. 125-126; les parenthèses sont de moi)

    Ce que dit là le Seigneur par la bouche du psalmiste, s’applique bien entendu d’abord à Israël, ensuite à chacun d’entre nous, mais aussi à la France qui a professé le foi catholique. Vous comprenez alors la gravité de la situation de notre pays.

    Si notre évangélisation doit se faire par le bas, en témoignant autour de nous, d’une manière ou d’une autre, avec les dons que Dieu nous a donnés, elle doit se faire à toutes et à tous, sans exception. Profiter de chaque opportunité qui se presente à nous, sans avoir peur du rejet, des moqueries. Souvent l’on rencontre de l’indifférence. Mais n’importe, il nous faut dire l’Evangile. L’appel à la conversion et nécessaire. Saint Bernard disait “le péché est entré par les yeux et la foi par les oreilles”. Ce qui est difficile aujourd’hui c’est cette absence, ou se relativisme, du bien et du mal, du vrai et du faux. Des auteurs français, se disant même catholiques, sèment la confusion en mettant Jésus, Bouddha et Mahomet sur le même pied d’égalité, où en plaçant la Bible et le Coran au même niveau. Un piège aussi, me paraît-il, mais moins dangereux est de parler des trois religions monothéistes: le judaïsme, le christianisme et l’Islam.
    Il nous faut, en tant que catholiques, avoir l’esprit clair. Le Seigneur nous dit de ne pas aller vers d’autres dieux, car derrière toute idole, dit Saint Paul, se trouve des démons. Et nous savons bien que le démon et menteur.
    Voyez notre France, elle a rejeté son Dieu. Déjà lors de la Révolution et ensuite en Mai 68. Et quelles en sont les conséquences? Eh bien je vous invite à relire l’Histoire de France. Certes quand la France vivait la foi, il y avait des problèmes, ce n’était pas parfait, et ça nos ennemis savent le démontrer en déformant la réalité historique. Mais depuis? Et surtout depuis le XIXe siècle en passant par le XXe et ce debut de XXIe siècle. Que voit-on? Une amélioration? Plus de confort? Mais la foi, l’espérance et la charité où sont-elles? Tout n’est pas éteint, un lumignon brille encore, mais combien de nos compatriotes s’égarent sur des chemins tortueux.
    Nous avons déjà parlé de tout cela, et je ne vais pas à nouveau dépeindre l’Etat de notre pays, mais j’en appelle aux catholiques, à ceux qui se sentent concerné par, non seulement leur propre salut, mais aussi le salut de la France.
    Il nous faut avoir les idées claires, des fondements solides. Ah si dans toutes les paroisses il y avait des formations à l’apologétique, c’est-à dire à la défense de la foi. Et aussi les rappelles des ordonnances du Seigneur. Jesus, tout comme Dieu dans l’Ancien Testament, n’accepte aucun partage. Car Jésus est Dieu: il est le Fils de Dieu, Dieu le Fils. Et Dieu ne change pas. Il y a plusieurs textes qu’on a parfois tendance à oublier:

    “Ainsi parle le Fils de Dieu (…) Mais j’ai contre toi que tu laisses faire Jézabel, cette femme qui se dit prophétesse, et qui égare mes serviteurs en leur enseignant à se prostituer et à manger des viandes offertes aux idoles. Je lui ai donné du temps pour se convertir, mais elle ne veut pas se convertir de sa prostitution. Voici que je vais la jeter sur un lit de grande détresse, elle et ses compagnons d’adultère, à moins que, renonçant aux agissements de cette femme, ils ne se convertissent; et ses enfants, je vais les frapper de mort. Toutes les Eglises reconnaîtrons que moi je suis celui qui scrute les reins et les coeurs et je donnerai à chacun selon ses oeuvres.”
    (Ap 2, 20-23, La Bible, Traduction Officielle Liturgique, Mame, 2014, p. 2064)

    “Heureux ceux qui lavent leurs vêtements: ils auront droit d’accès à l’arbre de la vie et, par les portes, ils entreront dans la ville. Dehors les chiens, les sorciers, les débauchés, les meurtrîers, les idolâtres, et tous ceux qui aiment et pratiquent le mensonge. Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange vous apporter ce témoignage au sujet des Églises. Moi, je suis le rejeton, le descendant de David, l’étoile resplandissante du matin.”
    (Ap 22, 14-16, Ibid, p. 2084)

    Nous ne pouvons pas ignorer ces textes, dans la vie de nos communautés, dans notre vie et dans notre évangélisation.
    Je me suis arrêté sur l’évangelisation, car tout est à refaire en France, je laisse pour aujourd’hui de côté, le rôle important de l’Eglise et des chrétiens, cet autre devoir, celui d’affirmer dans une société pluraliste la place de l’Eglise et de toutes ses oeuvres et missions, tout autant qu’un syndicat, voir d’un mouvement comme les écologistes, comme s’ils étaient les seuls à oeuvrer pour la défense des ouvriers ou de la nature.

    Frères et soeurs prions pour que se lèvent des témoins, non pas de Jéhovah (c’est assez drôle que cette secte qui fait beaucoup d’adeptes, se réclament du nom de Dieu, alors que tous les linguistes disent que Jéhovah est une mauvaise lecture de YHWH, qu’il est préférable de rendre par SEIGNEUR), donc je disais, prions pour que se lèvent dans l’Eglise des Témoins de Jésus Christ. Nous en sommes, mais nous sommes bien limités par nos devoirs d’état et notre santé pour certains d’entre nous (ce qui nous empêche pas d’évangéliser, au contraire, il faut le faire). Prions pour que se lèvent des Prêtres. Ceux qui ont chanté sous la direction de Mgr di Falco, c’était bien osé. Soeur Christine, elle a chanté aussi et tous ont témoigné. Les gens ont été surpris. Des chrétiens font du théâtre, de la musique Rock, des concerts avec des chants de louange… il existe déjà beaucoup de choses. Mais le message n’est pas assez clair. Nous avons besoin de prédicateurs qui disent le Psaume que nous avons lu. Ils ne seront pas populaires, accusés de toutes sortes de choses, comme les premiers chrétiens…
    Excusez-moi pour cet enthousiasme, mais la situation est grave. Prions pour que se lèvent des Témoins fidèles qui annoncent la Bonne Nouvelle sans compromis. Est-ce encore possible?