Anniversaire du vœu de Louis XIII

notre dame
image-1128

Déclaration du Roi par laquelle Sa Majesté déclare
qu’elle a pris la Très Sainte et Glorieuse Vierge
pour protectrice spéciale de son royaume

(10 février 1638)

Louis, par la grâce de Dieu,
roi de France et de Navarre,
à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut.

“Dieu qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l’esprit qu’il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre état, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne, sans y voir autant d’effets merveilleux de sa bonté, que d’accidents qui nous pouvaient perdre.

Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d’en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l’on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. En divers autres temps, l’artifice des hommes et la malice du diable ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables au repos de notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice. (…)

Tant de grâces si évidentes font que pour n’en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra sans doute de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l’accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son fils rabaissé jusqu’à nous, et à ce fils par sa mère élevée jusqu’à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte-Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n’étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.

A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et de défendre avec tant de soin ce royaume contre l’effort de tous ses ennemis, que, soit qu’il souffre du fléau de la guerre ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés en ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de la cathédrale de Paris avec une image de la Vierge qui tienne dans ses bras celle de son précieux Fils descendu de la Croix , et où nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.

Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris et néanmoins lui enjoignons que tous les ans le jour et fête de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand’messe qui se dira en son église cathédrale, et qu’après les vêpres du dit jour, il soit fait une procession en la dite église à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et le corps de ville, avec pareille cérémonie que celle qui s’observe aux processions générales les plus solennelles ; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages du dit diocèse de Paris. (…)

Nous exhortons les archevêques et évêques en ce cas de lui dédier la principale chapelle des dites églises pour y être fait la dite cérémonie et d’y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre et d’admonester tous nos peuples d’avoir une dévotion particulière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection afin que sous une si puissante patronne notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu’il jouisse largement d’une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement à la dernière fin pour laquelle nous avons été créés ; car tel est notre bon plaisir.”

Illustration: Pietà de Nicolas Coustou (1723) derrière le maître-autel de Notre Dame de Paris commandée par Louis XIV en fidélité au vœu de son père.  

4 commentaires sur “Anniversaire du vœu de Louis XIII
  1. colombe dit :

    Nous souhaitons de tout notre cœur que notre belle FRANCE se purifie et redevienne la fille ainée de l’église et quelle soit sous la mouvance du Saint-Esprit. Que MARIE nous couvre tous de son manteau et nous protège par une belle consécration renouvelée.

  2. PALIARD dit :

    Que cette année 2015, au 15 août prochain, soit l’occasion solennelle de renouveler ce vœu magnifique dans toutes les cathédrales et églises de France et de mettre ainsi notre pays sous la protection de la Sainte Vierge, qui malgré toutes nos faiblesses et indignités nous présentera au Seigneur pour le relèvement de la France.

    • Espérance dit :

      En ce 10 février 1936,
      date de la rencontre décisive entre Marthe Robin et l’abbé Finet,
      l’abbé Finet apportait à Marthe un tableau
      représentant La VIERGE MARIE
      (sous le nom de « MARIE MEDIATRICE DE TOUTES GRACES »).

      Prions avec MARIE et Marthe et le Père Finet,
      la prière de Marthe :

      « O BIENHEUREUSE VIERGE! Ma Divine Mère!
      Donnez-moi Vos yeux si purs, pour contempler JESUS,
      donnez-moi Votre Cœur pour L’aimer,
      gravez profondément en mon âme
      l’image si douloureuse et pourtant si rassurante
      de Sa PASSION et de Sa GLORIEUSE RESURRECTION
      afin qu’ayant toujours JESUS présent
      à mon esprit et à mon cœur,
      je vive jusqu’à ma mort d’une vie toute sainte,
      toute pure, toute humble, toute cachée en DIEU
      avec JESUS et Vous, ma bonne Mère. »

    • Chenaux Patric dit :

      Je me joins à votre voeux Paliard, de tout coeur.